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Shelter

Solomon, Hamed, Jemal, Ramin, Tesheme, Ahmed Mohamed. Ils ont fui l’Erythrée, l’Afghanistan, l’Éthiopie, la Somalie, pour des raisons économiques ou politiques, et viennent d’arriver en France. Ils ont entre 18 et 31 ans. Les Afghans ont traversé l’Iran, la Turquie, la Grèce, puis les pays d’Europe centrale. Pour ceux venant d’Afrique de l’Est, le périple s’est fait par le Soudan, l’Egypte, la Libye, l’Italie… Comme une grande majorité des migrants, ce sont des hommes jeunes qui ont tout quitté dans l’espoir d’un avenir meilleur. Pour certains, c’était pour sauver leur vie.

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Le dispositif de prise de vue fut simple. Un tabouret et une unique source d’éclairage. Trois fonds de couleurs neutres et douces, semblables à celles de nos intérieurs, comme pour dire que ces hommes seuls aussi ont droit à un cocon. Le beige, le gris et le bleu, symboles également de la terre natale, du béton de nos villes, de l’azur et de l’espoir. Mais également de la Méditerranée, cimetière de plusieurs milliers de migrants chaque année. La source d’éclairage est une lumière directe et crue, réminiscence de celle de leurs pays d’origine qui dessine sur leurs visages des géographies contrastées.

Le dispositif de monstration est également sommaire, inspiré des abris de fortune qu’ils se confectionnent : une caisse en bois, une couverture de survie, une lampe frontale. Une pièce sombre aux murs noirs et six caisses d’où surgit la lumière. Des hommes si lointains et si proches. Si lointains car venant d’un ailleurs que nous connaissons p par Philippe Monges eu, véhiculant une culture, des croyances, des mœurs qui nous sont étrangères. Si proches tant ils occupent l’espace médiatique, tant ils sont exposés.

C’est une autre exposition qui est proposée ici. Intime et précaire, elle tente de capturer leur regard. Quant à leur esprit, où est-il vraiment ? Encore auprès de ceux qu’ils ont quitté depuis des mois ou des années. Ici. Ou dans ce futur incertain qu’il tente de construire. Je vous laisse avec eux.

Philippe MONGES

Ces portraits ont été réalisés avec l’aide d’EMMAÜS Solidarité, gestionnaire du centre humanitaire Paris-Nord. Merci à toute l’équipe. Ils ont été présenté 2017 à l’occasion du Mois de la photo du Grand Paris au 6B à Saint-Denis, puis à Paris et aux Rencontres de la photographie d’Arles.

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